« Verbal, adj. Du latin verbalis, parole » : ce dit de ce qui est relatif à la parole, aux mots, au langage, qui se fait de vive voix et non par écrit, qui concerne le verbe ou qui lui est propre.
Alors, je prends ce même dictionnaire et je cherche la définition de « non-verbal ». Et là, page blanche. Si le mot n’existe pas, comment décrire alors le langage non-verbal ? Par opposition au verbal ? Ou encore par complémentarité au langage verbal. Le langage non-verbal pourrait être qualifié de : « tout ce qui vient en complément de ce qui est dit, tout ce qui vient compléter le message, tout ce qui vient également affirmer ou infirmer les propos émis, reçus, interprétés, entendus, écoutés, mais aussi et surtout (du coup) observés. » Car les principaux « sens » mis en action lors d’un échange (interaction) avec une tierce personne sont : la vue (80%) et l’ouïe (15%). Ces chiffres peuvent être mis à défaut mais les proportions sont bonnes dans un contexte considéré « sans déficit » (personne voyante ou ne souffrant pas de surdité).
Intéressons-nous maintenant à tout ce qui se trouve autour des mots, autour de celui qui les émet et autour de celui qui les reçoit : le péri-verbal, le para-verbal, l’infra-verbal, le supra-verbal et le pré-verbal.
Péri-verbal
Le péri-verbal, c’est tout ce qui touche à l’environnement, à l’endroit, au lieu (pensez au périmètre), à la configuration de l’espace de communication (bureau, face à face, table ronde ou carrée, etc.). Mais c’est également tout ce qui touche à la proxémique, c’est à dire à la proximité entre les protagonistes, à la distance de communication qui s’installe entre 2 personnes. De la distance intime (< à la taille de votre avant-bras), la distance sociale (2 bras, donnée par le serrage de mains) ou encore l’espace publique (au-delà des 2 bras), différents selon les cultures et la relation qui lie les personnes concernées, cette distance donnera une indication sur la nature même de la communication qui s’installe.
Para-verbal
Le para-verbal, c’est tout l’aspect technique autour de la voix. L’intensité (volume sonore faible ou élevé, s’appuyant essentiellement sur les voyelles), l’articulation (capacité à appuyer sur les consonnes), le phrasé (l’utilisation de pauses ou de silences, équivalent à la virgule ou au point dans le langage écrit), la variation du rythme (parler lentement pour se faire comprendre ou parce que ce que l’on dit est important) ou encore la modulation de la voix (parler grave ou voix aérienne selon là encore, la gravité du propos). L’intention peut se déceler au travers de ces différents paramètres à savoir si la personne veut appuyer plus ou moins sur l’un ou l’autre de ces points.
Infra-verbal
L’infra-verbal, c’est ce qui a trait aux couleurs, aux odeurs, aux formes. Ce qui fait appel également à nos autres sens (tactile, olfactif et gustatif). Tous ces signes dits « subliminaux » qui parlent à l’inconscient émotionnel comme la lumière environnante, l’odeur corporelle ou encore la musique (composée par les mots ou encore sortie tout droit d’un haut-parleur).
Supra-verbal
Le supra-verbal correspond à notre apparence physique. L’infra-verbal s’attache à la forme de nos vêtements tandis que le supra-verbal s’associerait davantage à la marque de nos vêtements mais aussi à la coiffure, au maquillage, aux bijoux que nous portons, aux couleurs que nous associons (ou pas), bref, à l’image que nous voulons donner de nous au moment de la rencontre. Pour se rendre compte de l’importance de la chose, posez-vous la question de : comment vous apprêtez-vous pour une première rencontre avec une personne que vous voulez séduire ?
Pré-verbal
Et enfin, le pré-verbal concerne nos attitudes, nos comportements, nos gestes et mouvements qui viennent orchestrer notre communication, à la fois lorsque l’on se trouve en position d’émetteur et à la fois en position de récepteur. Pourquoi se sent-on de faire un geste plutôt qu’un autre, comment réagit-on à l’annonce d’une information, pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre, qu’est-ce que cela éveille en nous, de façon consciente ou non-consciente, etc. Notre corps s’exprimera toujours plus rapidement que notre voix. Et il y a tant de choses à observer dans nos micro-mouvements, micro-attitudes, micro-démangeaisons, micro-caresses, etc.
Ce n’est alors qu’une fois que ces éléments (le système dans lequel la communication a lieu) auront été analysés, observés et compris, que l’étude du comportement corporel prend tout son sens. Quelle réaction à quelle information ? Quelle émotion à quel moment de l’échange ? Que faut-il observer et comment ne pas faire de fausses interprétations ? C’est là que le décodage commence. Pour en savoir plus, il vous faudra attendre une prochaine newsletter ou encore suivre l’une de nos formations à la communication non-verbale et comportement corporel.