Des mensonges, on en dit à longueur de journée, sans forcément s’en rendre compte. Certains sont anodins, voire destinés à faire plaisir à autrui. D’autres sont pernicieux : ils blessent, et ont parfois de graves conséquences. La détection du mensonge peut se faire au travers de multiples indices présents dans la communication non-verbale. Les mots peuvent nous tromper, mais pas le corps humain.
Avez-vous déjà pensé au nombre de mensonges que vous dites en une seule journée ? Souvent on ne se rend même pas compte, mais le mensonge fait partie de notre vie quotidienne. Il est particulièrement utilisé lorsque nous rencontrons quelqu’un pour la première fois. Ils nous permettraient de moduler l’image que l’on souhaite donner à l’autre, de valoriser tel ou tel aspect de nous, etc. On trouve un exemple très clair dans les entretiens d’embauche.
Selon le psychiatre Bernard Granger, il existe trois formes de mensonges, de gravité différente :
- L’officieux, qui serait dit pour ne pas faire de peine, pour protéger, pour ne pas choquer,
- Le joyeux, celui qui fait rire, que l’on pratique pour se distraire,
- Le pernicieux, destiné à faire du mal à autrui ou à obtenir des avantages indus : celui des escroqueries.
Le mensonge, qui est en fin de compte une convention sociale, est forcément présent dans notre vie personnelle et professionnelle. Avoir des outils pour détecter quand une personne est en train de mentir pourrait s’avérer très utile.
Communication non-verbale : peut-on repérer les menteurs par leur langage corporel?
Apprendre à détecter le mensonge, l’idée est belle, mais la vérité, c’est qu’il n’existe, à ce jour, aucune façon de détecter le mensonge à 100%. Cependant, nous pouvons repérer grâce à la communication non-verbale, certains gestes, postures ou micro démangeaisons, qui nous aident à décoder les intentions de notre interlocuteur. Il existe des indices signalant que les émotions exprimées par la personne ne sont pas en accord avec ce qu’elle dit verbalement.
Voici trois astuces pour repérer les intentions réelles de notre interlocuteur grâce à la communication non-verbale :
- Langage corporel négatif
Les personnes qui mentent ont en général les mêmes attitudes que quelqu’un qui n’est pas à l’aise : quand on ment, on a naturellement tendance à devenir plus rigide, avec des gestes peu naturels et qui manquent de souplesse. Le menteur va avoir une posture renfermée sur lui-même, il va croiser les bras, regarder sur les côtés, se frotter ou se gratter le nez, les yeux, la nuque…
- Les yeux et le regard
Notre cerveau est divisé en deux hémisphères. Le cerveau gauche traite le langage, ainsi que tout notre potentiel analytique et logique, pendant que le cerveau droit a un potentiel créatif qui permet d’imaginer, de créer, mais aussi de ressentir. Le cerveau gauche contrôle le côté droit de notre corps, et le cerveau droit contrôle le côté gauche.
Lorsqu’un “droitier” (et à l’inverse pour les gauchers) regarde à droite, cette personne est en train d’imaginer, de construire une image ou un dialogue. Cependant si elle regarde à gauche, c’est qu’elle se remémore d’un événement réellement vécu.
- Les micros démangeaisons
Souvent ces picotements arrivent soudainement, afin de dissimuler une émotion honnête que l’on ne veut pas montrer.
- Le nez : lorsqu’il est caressé ou tapoté, cela signifie que nous désirons passer à l’action, que nous recevons alors une idée soudaine vers la progression.
- Le menton : l’ambiguïté assurée, une hésitation par cause de frayeur, de doute.
- La joue : quelque chose s’est mal passé, nous avons eu envie de mordre pour nous défendre, pour attaquer.
- La moustache : une difficulté avec l’autorité, un doux besoin de rébellion.
- L’oreille : lorsqu’on la ferme, on ne veut pas entendre ces propos. Lorsqu’au contraire, on l’agrandit, on désire en écouter davantage. Idem pour les yeux
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